J’aimerais explorer avec vous des conceptions que nous avons sur le fait d’être en santé. Notre corps est à la fois fait de matière et d’énergie; il vibre et exprime constamment notre rapport à lui, à savoir si nous sommes en phases avec nous-mêmes.
Parfois lorsque nous vivons des tensions, des douleurs, de la fatigue,cela créer de la frustration, de l’incompréhension,voire du découragement. C’est normal. Nous avons temporairement perdu contact avec une part de soi que nous avons négligé. Le corps nous le rappelle par ces signaux que nous sommes faits de multiples facettes et que si nous nous sommes négligés, ou si nous avons dépassé nos limites,il nous en informera à sa manière.
Quand on débute une nouvelle habitude de vie ou qu’on aborde avec plus de conscience un aspect de notre santé, c’est souvent parce on ne peut plus continuer d’agir de la même manière ou que notre équilibre est mise en jeu. Bonne nouvelle si vous vous avez l’élan de faire quelque chose. Mais attention, la force des habitudes et des inerties peuvent apporter son lots d’inconforts aussi. Il faut s’attendre à ce que nous ayons de nouvelles sensations, un certaine confusion dans ce que nous ressentons. Des immobilités, des résistances de nature soit physique , psychique ou émotionnelle vont s’exprimer en différentes intensités. Bien qu’elles soient temporaires, nous sommes portés à douter de nos choix de par l’inconfort que cela apporte. Introduire une nouvelle habitude, ou faire un ajustement demande un effort et une certaine constance dans une même direction . La qualité de réponse dépend de plusieurs facteurs dont la cohérence avec tous les plans de soi-même. Éventuellement ce n’est pas seulement une nouvelle mobilité, ou une meilleure circulation que nous gagnerons , mais une plus grande conscience de soi au niveau de sa santé.
Qualité d’adaptation et d’intelligence. Rappelons-nous que le corps est vivant , qu’il garde en mémoire nos habitudes accumulées pendant longtemps; il devient dense, tendu. Mais il est aussi porté par un mouvement de vie de régéneration de toutes nos cellules qui nous pousse à sortir de nos habitudes désuètes pour y amener de la nouveauté et remettre en mouvement ce qui est figé. C’est le seul lieu où le corps peut être nourri..
Qu’est-ce que ça veut dire s’ajuster? Si nous minimisons les signaux d’alerte, nous mettons alors à l’épreuve notre réserve de vitalité, de résilience face au stress et notre équilibre musculo-squelettique.
Par exemple, je soigne des personne qui se poussent leurs limites physiques avec des heures de travail prolongées et des postures qui à la longues usent prématurément leurs structures musculo-squelettiques.Cela créer un ensembles de douleurs et d’inconforts dans les épaules et le bas du dos. Rappelons-nous que trop d’accomodations va éventuellement rebondir par une escalade de sympômes.
Avez-vous remarqués comment nous sommes tentés de fuir les signaux en pensant qu’ils vont disparaîtres d’eux-mêmes ?… peut-être pour un certain temps ils vont diminuer d’intensité , pour réapparaitre avec plus de force plus tard. De plus, nier ce qui est là risque de faire vivre de l’anxiété ou augmenter les symptômes. Ainsi ajuster signifie accepter de ressentir ce qui est là sans tenter de minimiser. Cela éventuellement installe un état de gratitude d’être en communication avec ce qui est . . Ensuite prendre le temps de se relâcher au sein de la tension est un début de réponse. Nous devenons plus présent et cela nous renvoie un sentiment , un goût de soi qui a n’as pas besoin du regard de l’autre pour exister. Vient aussi la réflexion sur de notre système de valeur. Qu’est-ce que l’on privilégie? la performance? les exigences extérieures au détriment de notre vitalité? Cette réflexion demande à mon avis un minimum de distance pour avoir de la perspective.
S’appuyer sur sa force vitale; C’est notre alchimie naturelle, basée sur cette grande Intelligence qui nous anime notre être tout autant que notre corps physique. Par la qualité de ce contact ,elle nous donne le goût de nous mobiliser devant le défi qui est là. Ça devient un stimulateur pour créer ce que nous voulons pour notre vie. Nous exerçons un certain pouvoir, celui de savoir quel est le prochain pas que nous avons à faire pour répondre à la situation. C’est vivant, parce que le focus n’est plus mis juste sur les symptômes , mais sur la confiance que nous pouvons faire quelque chose pour soi, et que nous sommes supportés par la vie dans chacune des étapes. Le corps se sent alors entendu et devient partenaire à trouver des voies de passage pour un mieux-être. Le sentiment de confiance se construit en même temps que nos actions sont porteuses. Nous pouvons nous sentir très vivants même si il y a des symptômes qui persistent.